Erik PIGANI – Actualités

Parution du nouveau « Question de » : La nature, miroir du divin

natureJ’étais trop jeune pour avoir connu les débuts de la revue « Question de… » de Louis Pauwels dans les années 1970, mais j’avais découvert la formule dirigée par Marc de Smedt dans les années 1980. C’était pour moi une sacrée référence. « Sacrée » étant le bon mot puisqu’il y s’agissait surtout de spiritualité ! Et une bonne matière à réflexion autant que d’information sur les recherches de pointe, que je lisais souvent en alternance avec les livres de la collection « L’Esprit et la Matière » des éditions du Rocher (dans laquelle on avait pu découvrir les premiers ouvrages de Sheldrake, Stan Grof ou David Peat, ainsi que ceux de Rémy Chauvin, Olivier Costa de Beauregard et autres scientifiques d’avant-garde). « Question de… » m’a donc accompagné pendant presque trente ans de recherches personnelle et de travail journalistique. Autant dire que j’ai été heureux de pouvoir participer au deuxième numéro de cette nouvelle formule.

Petit rappel historique de cette publication : après avoir lancé, avec Jacques Bergier, la désormais revue culte Planète en 1961 et sa suite Le nouveau Planète en 1968, Louis Pauwels a créé le bimestriel Question de…, dont le numéro 1 est paru en octobre 1973 (il sera ensuite publié chez Retz, la maison d’édition fondée par Pauwels). Sans illustrations, cette « revue de bibliothèque » de spiritualité, tradition et littérature, cultivait l’austérité comme le ferment de la rigueur et de la profondeur de ses textes. Ce qui n’empêchait pas l’intérêt des innombrables sujets abordés qui, somme toute, s’inscrivaient dans la droite ligne éditoriale des débuts de Planète. En 1981, « Question de… » est repris par les éditions Albin Michel. Marc de Smedt en assume la direction et modèle cette publication en revue trimestrielle consacrée aux recherches de pointe en science humaines, spiritualité, développement personnel, ainsi qu’aux actes de colloques scientifiques ou aux rencontres spirituelles. Mise en sommeil depuis 2005, la revue a retrouvé une nouvelle jeunesse en janvier dernier avec une réelle transformation : en format « mook », illustrée, elle est consacrée à un seul thème, approfondi de manière originale. Éditée deux fois par an, son numéro 1, paru en janvier 2015, donc, était consacré à la méditation. Le numéro 2 vient de sortir. Autour de la phrase de Spinoza « Dieu, c’est la nature », des philosophes, scientifiques, ethnologues, poètes et journalistes ont eu la liberté de développer leur vision de la nature à partir de leur expérience personnelle. Un opus riche dans lequel on pourra découvrir des textes et des interviews de Jean-Marie Pelt, Pierre Rabbi, Hubert Reeves, François Cheng, Michel Onfray, Christian Bobin, André Comte-Sponville, Ilios Kotsou, Rupert Sheldrake, Jean-Yves Leloup, Jacqueline Kelen, Patrice van Eersel, Jeremy Narby… Pour ma part, j’ai pu apporter ma contribution avec « Qui observe le monde est le monde », un texte qui apporte un éclairage particulier sur l’histoire de l’écologie (et de l’écologie spirituelle) à travers un angle original : la faculté d’observation. Une aptitude essentielle de l’être humain, trop souvent négligée, qui permet non seulement percevoir le monde tel qu’il est, mais d’« être » le monde au plus profond de soi. Une capacité d’observation dégagée de l’ego qu’avaient en commun Léonard de Vinci, Jean- Jacques Rousseau et Goethe, et qu’ils avaient développé au point que l’on peut se demander si elle n’est pas l’une des sources de leur génie artistique et scientifique… L’observation est l’un de mes sujets de prédilection, mais il est rarement abordé dans la psy. C’est bien dommage, car à l’époque du zapping et du « tout fait vite fait », retrouver le temps d’observer la nature est une voie royale pour se retrouver soi-même.

Été 2015 : nouvelle saison des « Aventuriers de l’impossible »

RTL2015aL’année dernière, au cours de l’été 2014, Jacques Pradel et Didier Van Cauwelaert avaient co-animé sur les antennes de RTL une grande série d’émissions, « Les aventuriers de l’impossible ». Cette série était inspirée du livre de l’écrivain Prix Goncourt, le Dictionnaire de l’impossible (Plon, 2014). Lettre après lettre, il y explorait avec son art consommé de la narration une longue liste des phénomènes étranges, « paranormaux » ou « parapsychologiques », qui ponctuent notre quotidien beaucoup plus souvent qu’on ne veut le croire. Comme l’écrivain (qui est un vieux complice !) s’était inspiré d’un certain nombre d’histoires et d’informations de mon livre Psi, enquête sur les phénomènes paranormaux (Presses du Châtelet, 1999), lui et Jacques Pradel (autre vieux complice) m’avaient invité à parler de « La musique de l’Au-delà », émission toujours disponible en podcast sur le site de RTL. Le livre a eu un tel succès que Didier Van Cauwelaert vient de publier le Nouveau dictionnaire de l’impossible (Plon, 2015), et la série a elle aussi été un beau succès. Aussi les deux compères ont-ils enregistré avec un enthousiasme non dissimulé une nouvelle saison de ces « Aventuriers de l’impossible », avec 35 épisodes qui accueillent un expert différent sur chaque sujet : guérisons inexpliquées, contacts extraterrestres, médiumnité, conscience des plantes, le linceul de Turin, ovnis et défense militaire, intelligence animale, transmission de pensée, réincarnation… Cette année, Pradel et Van Cauwelaert m’ont de nouveau proposé de participer à cette aventure, mais cette fois-ci pour 3 émissions. La série est diffusée tous les jours de la semaine sur RTL de 14 heures à 15 heures à partir du 6 juillet (certains épisodes de la saison 1 sont diffusés le week-end).
Mes dates :
« La vie secrète des objets » : le 21 juillet
« Les rêves prémonitoires » : le 27 juillet
« Contacts rapprochés avec l’Au-delà » : le 13 août (Marie-France Cazeaux, une vraie médium, intervient aussi dans cette émission, mais par téléphone).
Bien sûr, tous les épisodes seront aussi disponibles en podcast.

Livre : Zen au Koweit

ZenKoweit1 ZenKoweit2Que je sache, un auteur est toujours heureux de recevoir ses livres traduits dans une langue étrangère. Avec parfois une indicible impression lorsque sa pensée, formulée en français, se retrouve transcrite avec un alphabet différent, des signes différents, des idéogrammes… Chaque fois, pour moi, c’est comme si mes idées avaient traversé une autre dimension avant de revenir imprimées sur des pages blanches. Cette impression s’est transformée en émotion lorsque, dernièrement, j’ai reçu mes deux « Petits cahiers d’exercices… » des éditions Jouvence (Petit cahier d’exercices pour rester zen dans un monde agité, et Petit cahier d’exercices pour ralentir quand tout va trop vite) déjà traduits en six langues, publiés cette fois-ci en arabe par une éditrice du Koweit…
L’esprit zen au Moyen-Orient, pour certains, c’est juste impensable.
Pourtant, Sheikha Intisar Al Sabah l’a fait… Elle a d’ailleurs eu un sacré courage, car cela n’a pas été sans mal, de fonder une maison d’édition dédiée au développement personnel dans son pays, parce que « les récents événements dans le monde arabe ont favorisé une renaissance de l’introspection », explique-t-elle aussi simplement. Fondée en 2011, sa maison, Lulua Publishing, édite deux magazines et propose pour l’instant une vingtaine de titres. Coup de chapeau à Sheikha pour son message, que je voulais partager ici : « J’ai choisi Lulua pour ma maison d’édition parce que ce mot signifie « perle » en arabe. La perle représente quelque chose de rare et de valeur, mais qui renferme en elle-même le trajet de la souffrance à l’accomplissement – car il ne faut pas oublier que c’est un mécanisme de défense face à une agression qui produit la perle la plus fine. »
Merci Sheikha.

Lundi 3 mars – Semaine 10 – Ste Guénolé

« S’accorder du temps, c’est s’accorder à l’Univers. » Erik Pigani

 

Lundi 10 février – Semaine 7 – Saint Arnaud

« La grandeur d’esprit, c’est grand comme une montagne, vaste comme l’océan.
C’est un esprit sans idées reçues ou partisanes. »
Dôgen

Erik PIGANI – Commençons l’année avec le Nouvel An Chinois !

Actualités – 2 décembre 2013

Il arrive assez fréquemment que les amis ou les collègues à qui j’ai offert mon Almaniak zen, m’envoient des messages pour me dire : « C’est dingue comme ton Almaniak me “parle” aujourd’hui ! Comment as-tu fait ? » Parfois, je suis moi-même étonné de ce que je découvre dans mon propre travail, tout comme je suis surpris par le succès, chaque année, de ce petit guide d’accompagnement zen dont la 8ème édition vient de paraître.
En fait, je crois que cela tient à la façon dont il est conçu – et l’état d’esprit avec lequel il est conçu. Lorsque, il y a donc huit ans maintenant, Bertrand Lobry, le directeur des Éditions 365, m’avait proposé de faire un Almaniak sur le zen à partir de tout ce que j’avais déjà écrit sur le sujet, je lui ai répondu que je n’étais pas trop partisan des « compils » qui consistent, au fil des pages, à semer des citations au hasard. J’aime avant tout travailler à partir d’une structure, comme je l’avais fait pour toute la série de mes « Petits zen », qui ne sont pas de simples compilations : ils sont construits comme de véritables petits livres, avec une introduction, des mini chapitres, une progression, des thématiques, une conclusion.
Le défi, ici, consistait à trouver une structure dans un calendrier… J’ai tout simplement pris les 7 jours de la semaine comme base : le lundi (retour de week-end !) une citation, une métaphore, un koân ou un proverbe pour méditer ; le mardi un conseil de santé pour se remettre en forme pour la semaine ; le mercredi un conseil psy pour se recentrer ; le jeudi une histoire zen (ou l’histoire du zen certaines années) ; le vendredi un conseil bien-être ; le week-end un conseil zen ou une histoire. Sur cette base, j’ai aussi respecté le cycle des saisons en donnant des conseils adaptés ou des citations appropriées, et j’ai aussi tenu compte des fêtes pour proposer des proverbes ou des histoires qui puissent « résonner » avec le jour ou la période.
C’est un travail de fourmi – renouvelé chaque année car chaque édition comporte ses changements et ses nouveautés. Mais, avec le temps, je m’aperçois que ce n’est pas un simple exercice intellectuel. Lorsqu’on travaille sur une structure, surtout en se référant aux cycles de la nature et en maniant les concepts spirituels du zen et du bouddhisme, on peut se connecter beaucoup plus facilement non seulement à nos dimensions spirituelles, mais aussi à l’ordre cosmique. En somme à l’architecture sacrée de l’univers. Tout comme on le fait en travaillant sur les mandalas. En fait, je crois bien que chaque fois que je conçois ce petit Almaniak, je le « vois » intérieurement comme un mandala collectif. Ce qui explique peut-être les réactions étonnées de mes amis.
Comme beaucoup de musiciens, j’aime être dans cet état d’esprit qui consiste à mettre du sacré dans chacun de ses gestes – ou, si on ne veut pas parler de spiritualité, au moins à pratiquer la « pleine conscience » puisque le terme est de plus en plus à la mode. Et pourtant, nous savons tous combien l’exercice est difficile, surtout dans un monde de moins en moins zen ! Le but de cet Almaniak est justement de vous rappeler, chaque jour, qu’il est possible de prendre du recul sur les événements tout en restant soi-même. Car le zen est une approche concrète, directe et pragmatique de la vie, pour laquelle les activités du quotidien ont autant d’importance que les grands projets professionnels. Une manière d’être, dont l’un de ses grands préceptes est « Recherchez avant tout la simplicité », et qui demande à être expérimenté dans le présent et dans les gestes les plus élémentaires de la vie. Ce dont nous aurons tous vraiment besoin en 2014…

Calendrier Almaniak Zen 2014, Erik Pigani, Éditions 365, 14,24 €.

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Archives

Une petite aventure assez étrange m’est arrivée récemment et m’a plongé dans un abîme de perplexité. Même si l’abîme en question est un terme un peu exagéré pour la situation. Bref, à Marseille, en mars dernier, nous étions aux deuxièmes Rencontres internationales sur l’expérience de mort imminente. Dans la grande salle du Palais des congrès, Raymond Moody, le « père » de la NDE et invité d’honneur de cet événement, donnait sa conférence inaugurale lorsque, sans me prévenir, il a cité en exemple, dans des termes fort sympathiques, une expérience personnelle de sortie hors-du-corps que je lui avais racontée il y a 25 ans… Situation pour le moins embarrassante, même si je savais qu’il parlait de mon « aventure paranormale » dans toutes ses conférences. Après quoi, Lilou Macé m’a demandé si je pouvais parler de cette expérience face à la caméra de sa web-télé, la fameuse « Télé de Lilou ». Je n’avais aucune raison de refuser une interview à cette jeune femme chaleureuse et authentique, d’une passion communicative pour tous les sujets qui touchent à la conscience et l’avenir de l’esprit humain. Mais je savais que je prenais un risque, et ça n’a pas loupé : sous le titre « Sortie hors du corps en jouant du piano », la vidéo a vite fait le tour du web francophone et m’a valu un nombre assez impressionnant de mails me demandant des précisions sur l’expérience, son contexte, ou parlant du rapport entre musique et phénomènes mystiques. Pour y répondre, j’ai décidé de reprendre mes archives et notes de l’époque (1978…) et j’ai écrit un témoignage beaucoup plus complet et plus précis que le préambule de Psi. Je mets ici ce texte à la disposition de tous ceux que cela intéresse en format PDF.

Tout cela n’a bien évidemment rien d’étrange. Ce qui l’est plus, pour moi en tout cas, c’est que cette expérience n’était pas une révélation : je la raconte en préambule de Psi, enquête sur les phénomènes paranormaux (qui date de 1999), l’ai publiée dans Psychologies Magazine, Raymond Moody la raconte dans toutes ses conférences depuis plus de vingt ans, et ce sans compter les livres dans laquelle elle est citée ou les émissions de radio pendant lesquelles j’ai pu la raconter. Ce n’était donc pas un secret, loin de là… Pourtant, jamais, pendant toutes ces années, je n’ai eu la moindre remarque (même désobligeante !), la moindre demande ou la moindre question à ce sujet. Y compris après l’article très « personnel » de Psychologies Magazine3. Alors pourquoi maintenant ? Certes, Internet est devenu l’outil que l’on sait, avec une puissance de divulgation des informations que nous n’avons jamais connue jusqu’à présent. Mais ce n’est pas la seule raison. Vu l’incroyable montée de l’intérêt du public pour les phénomènes « paranormaux », pour la NDE ou même les ovnis, j’ai comme l’impression que de plus en plus de personnes s’ouvrent, de manière spontanée, aux facultés dites « extraordinaires » de notre esprit – facultés qui, si elles sont rares, n’en sont pas moins naturelles chez l’être humain. Une « mode du paranormal » ? C’est ce que titrent régulièrement certains grands magazines depuis une vingtaine d’années. Tous les deux ans environ… À ce stade-là, ce n’est plus une mode, mais une tendance de fond ! Et je crois bien que cette tendance est l’expression que quelque chose de profond est en train de changer dans les inconscients individuels, et donc dans l’inconscient collectif. Et réciproquement. Beau sujet à explorer dans un prochain billet…

1. Organisées à Marseille en mars 2013 par Sonia Barkallah :  http://www.s17production.com
2. La télé de Lilou : http://teledelilou.com
3. En juin 1999. On peut lire cet article sur psychologies.com :
http://www.psychologies.com/Planete/Societe/Articles-et-Dossiers/Paranormal-Les-pouvoirs-psi-j-y-crois-!-Et-voici-pourquoi

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L’exercice de juillet :

Profitez de l’été pour respirer ! La « respiration de la paille » est une technique bien connue au Japon pour réguler le rythme cardiaque, faire baisser la tension, gérer le stress et évacuer les émotions négatives :

• Debout, les pieds légèrement écartés, la tête droite, inspirez lentement par le nez en laissant le ventre se gonfler.
• Expirez lentement par la bouche, comme si vous souffliez à travers une paille.
• Inspirez lentement par le nez en vous concentrant sur vos épaules.
• Expirez « par la paille » en relâchant les épaules.
• Inspirez lentement en vous concentrant sur votre ventre.
• Expirez « par la paille » en relâchant complètement le ventre.
• Inspirez lentement en vous concentrant sur votre mâchoire inférieure.
• Expirez « par la paille » en relâchant le plus possible votre mâchoire inférieure.
• Inspirez en vous concentrant à la fois sur vos épaules, votre ventre, votre mâchoire.
• Expirez « par la paille » en relâchant vos épaules, votre ventre et votre mâchoire.
Répétez cet exercice cinq fois.

 

Erik PIGANI – « Petits cahiers d’exercices »

Participer à la désormais fameuse collection des « Petits cahiers d’exercices », conçue par les éditions Jouvence (et tant imitée par la suite !) est, pour un auteur du développement personnel, non seulement un vrai plaisir, mais aussi une véritable aventure de créativité. Qui, semble-t-il, est partagé par les lecteurs : publié en 2010, mon Petit cahier d’exercices pour rester zen dans un monde agité, a été un bon succès de librairie, et est traduit (pour l’instant…) en allemand, espagnol, italien, néerlandais et portugais (Brésil). Il vient d’être rééditée dans une nouvelle version, légèrement revue, mais surtout « colorisée » ! Une version un peu « luxe », mais qui est vendue au même prix…

 

Erik PIGANI – Billet d’humeur Avril 2013

De bric, de broc et de zapping, voilà notre quotidien, plein à craquer d’activités, objets, informations, communications, et de plus en plus éclaté, morcelé, surchargé, surpressé. Sans compter que le temps qui s’écoule semble subir les mêmes bouleversements que le temps qu’il fait. « Il n’y a plus de saisons ! »… Ce qui équivaut à dire : « Il n’y a plus de temps ». C’est vrai. Plus rien, aujourd’hui, ne semble être prévisible. Auparavant, ce qui donnait confiance en la vie, nous permettait d’entrevoir l’avenir, de le préparer et de s’y préparer, portait un nom : la cohérence…  » Lire la suite

Erik PIGANI – Journaliste Auteur Compositeur

erik pigani, auteur et journaliste et chef de rubrique à Psychologies magazine Les artistes sont des récepteurs, des récepteurs de quelque chose qui vient d’autre part, d’une autre dimension de l’esprit et de l’Univers dont nous ne sommes pas maîtres
Si on connaît Erik Pigani comme journaliste et psychothérapeute, on le connaît moins  comme pianiste et compositeur – il a fait des études musicales poussées, notamment avec le légendaire pianiste Georges Cziffra dont il a été le seul élève « permanent » pendant plus de 20 ans – mêlant ainsi cette sensibilité d’artiste à cet amour de l’humain… avec conscience.

Journaliste et chef de rubrique à Psychologies magazine depuis plus de 25 ans, il est aussi auteur et éditeur. Et dans le champ de la psy, ce travailleur inlassable a des domaines de prédilection : l’exploration et l’étude des états modifiés de conscience, dans le contexte de la Psychologie Transpersonnelle qu’il a étudiée auprès de Stanislav Grof ; la parapsychologie scientifique ; la NDE :  Erik est un grand ami du Dr Raymond Moody, qu’il a rencontré il y a 25 ans…

erik pigani musicien auteur journalisteIl est l’auteur de près d’une quarantaine de livres d’enquêtes et de développement personnel, tels que Et le divin dans tout ça ?, entretiens avec Jean Charon (Albin Michel, 1998) – Psi, enquête sur les phénomènes paranormaux (Presses du Châtelet, 1999) – Channels, les voix de l’Au-delà (Presses du Châtelet, 2003) –  Musique et Spiritualité, entretiens avec Monique Deschaussées (Dervy, 2004) – L’Art zen du temps (Presses du Châtelet, 2005) – La communication animale (JC Lattès, 2007) – Petit cahier d’exercices pour rester zen dans un monde agité (Jouvence, 2013) – Voyage au cœur de soi (Warner Music France, 2013).

J’étais trop jeune pour avoir connu les débuts de la revue « Question de… » de Louis Pauwels dans les années 1970, mais j’avais découvert la formule dirigée par Marc de Smedt dans les années 1980. C’était pour moi une sacrée référence. « Sacrée » étant le bon mot puisqu’il y s’agissait surtout de spiritualité ! Et une bonne matière à réflexion autant que d’information sur les recherches de pointe, que je lisais souvent en alternance avec les livres de la collection « L’Esprit et la Matière » des éditions du Rocher (dans laquelle on avait pu découvrir les premiers ouvrages de Sheldrake, Stan Grof ou David Peat, ainsi que ceux de Rémy Chauvin, Olivier Costa de Beauregard et autres scientifiques d’avant-garde). « Question de… » m’a donc accompagné pendant presque trente ans de recherches personnelle et de travail journalistique. Autant dire que j’ai été heureux de pouvoir participer au deuxième numéro de cette nouvelle formule. Petit rappel historique de cette publication : après avoir lancé, avec Jacques Bergier, la désormais revue culte Planète en 1961 et sa suite Le nouveau Planète en 1968, Louis Pauwels a créé le bimestriel Question de…, dont le numéro 1 est paru en octobre 1973 (il sera ensuite publié chez Retz, la maison d’édition fondée par Pauwels). Sans illustrations, cette « revue de bibliothèque » de spiritualité, tradition et littérature, cultivait l’austérité comme le ferment de la rigueur et de la profondeur de ses textes. Ce qui n’empêchait pas l’intérêt des innombrables sujets abordés qui, somme toute, s’inscrivaient dans la droite ligne éditoriale des débuts de Planète. En 1981, « Question de… » est repris par les éditions Albin Michel. Marc de Smedt en assume la direction et modèle cette publication en revue trimestrielle consacrée aux recherches de pointe en science humaines, spiritualité, développement personnel, ainsi qu’aux actes de colloques scientifiques ou aux rencontres spirituelles. Mise en sommeil depuis 2005, la revue a retrouvé une nouvelle jeunesse en janvier dernier avec une réelle transformation : en format « mook », illustrée, elle est consacrée à un seul thème, approfondi de manière originale. Éditée deux fois par an, son numéro 1, paru en janvier 2015, donc, était consacré à la méditation. Le numéro 2 vient de sortir. Autour de la phrase de Spinoza « Dieu, c’est la nature », des philosophes, scientifiques, ethnologues, poètes et journalistes ont eu la liberté de développer leur vision de la nature à partir de leur expérience personnelle. Un opus riche dans lequel on pourra découvrir des textes et des interviews de Jean-Marie Pelt, Pierre Rabbi, Hubert Reeves, François Cheng, Michel Onfray, Christian Bobin, André Comte-Sponville, Ilios Kotsou, Rupert Sheldrake, Jean-Yves Leloup, Jacqueline Kelen, Patrice van Eersel, Jeremy Narby… Pour ma part, j’ai pu apporter ma contribution avec « Qui observe le monde est le monde », un texte qui apporte un éclairage particulier sur l’histoire de l’écologie (et de l’écologie spirituelle) à travers un angle original : la faculté d’observation. Une aptitude essentielle de l’être humain, trop souvent négligée, qui permet non seulement percevoir le monde tel qu’il est, mais d’« être » le monde au plus profond de soi. Une capacité d’observation dégagée de l’ego qu’avaient en commun Léonard de Vinci, Jean- Jacques Rousseau et Goethe, et qu’ils avaient développé au point que l’on peut se demander si elle n’est pas l’une des sources de leur génie artistique et scientifique… L’observation est l’un de mes sujets de prédilection, mais il est rarement abordé dans la psy. C’est bien dommage, car à l’époque du zapping et du « tout fait vite fait », retrouver le temps d’observer la nature est une voie royale pour se retrouver soi-même.